Le mythe de « l’impact du CIR sur l’emploi dans la recherche » a été démonté par le rapport sénatorial de Brigitte Gonthier-Maurin, mais aussi par la Cour des Comptes et par le secrétaire d’Etat Thierry Mandon lui-même, qui a déclaré sur France Inter le 15 janvier 2017 que pour son premier budget comme député, le CIR était à 3,4 milliards d’euros contre 6 aujourd’hui, sans incidence sur l’emploi scientifique. L’exemple de Sanofi, qui a bénéficié de millions d’euros du CIR pendant des années tout en supprimant des emplois de chercheurs, illustre bien la captation du CIR par les grands groupes plus soucieux d’optimisation fiscale que d’emploi scientifique, au détriment des PME authentiquement innovantes.
Nous nous sommes engagés à remettre à plat tous les dispositifs de crédits d’impôts dès notre arrivée au gouvernement, et la suppression du CIR, qui n’est pas pour autant synonyme d’une disparition totale des aides à la R & D privée, interviendra dès le projet de loi de finances 2018. Au contraire de ce qui se pratique actuellement avec le CIR, les dispositifs de soutien à la R & D privée dans le cadre de la transition écologique planifiée et de la recherche sur les nouvelles frontières de l’humanité (cf. question précédente) cibleront prioritairement les PME et l’engagement à recruter des personnels chercheurs sera pris en compte au moment de l’octroi des aides.