Questions de science
et de technologie


 N Dupont-Aignan

Je souscris pleinement à l’esprit des 17 objectifs fixés par les Nations Unies, notamment en ce qui concerne l’aide aux pays en voie de développement pour éradiquer la faim. Je propose en effet un « plan Marshall » en faveur de l’Afrique visant, sous l’égide de la FAO, à aider massivement les investissements agricoles dans les pays en développement.

Concernant la biodiversité terrestre et aquatique, la préservation des habitats naturels est la condition indispensable au développement des espèces animales et végétales. C’est d’ailleurs bien souvent le maintien des secondes qui permet la survie des premières. Les haies, bosquets, ruisseaux qui séparent les champs sont ainsi des viviers pour le maintien de la biodiversité. Ces habitats sont aujourd’hui mis en danger par l’artificialisation des sols et le développement d’exploitations agricoles toujours plus vastes. Pour préserver les terres naturelles, je propose :

• D’alléger la fiscalité sur les terres non-bâties. Avec une rentabilité inférieure sur les terrains non-bâtis et une taxation identique, les propriétaires sont aujourd’hui encouragés à construire et artificialiser les sols.
• D’augmenter la taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) et reverser le produit fiscal aux départements afin de limiter l’extension des grandes surfaces et centres commerciaux au détriment des terres naturelles.

Je suis fort, en la matière, de mon expérience à la mairie d’Yerres, laboratoire d’idées et de projets que je veux étendre à la France si je suis élu président de la République. Pour le massif forestier de l’Arc Boisé, j’ai établi, avec deux autres maires, une charte qui décline les points suivants :

-  Garantir l’intégrité de la forêt ;
-  Renforcer la biodiversité ;
-  Connaître, protéger, valoriser le patrimoine historique, naturel et paysager ;
-  Améliorer l’accueil du public et informer la population sur la vie et la gestion de la forêt.

La multiplication, l’extension et la préservation de ces espaces protégés constitueront l’un des axes principaux de ma politique en faveur de la biodiversité.

La préservation de la biodiversité de nos espaces marins passe en premier lieu par une meilleure connaissance des richesses qu’ils contiennent. C’est pourquoi je prévois, dans le cadre de ma politique maritime, un grand projet d’exploration et d’inventaire de notre ZEE. L’extension et la création nécessaires d’espaces maritimes protégés sont inenvisageables sans un accompagnement de nos pêcheurs sous peine de générer un désastre pour l’emploi. Cet accompagnement prendra forme dans :
• La sanctuarisation des « arrêts biologiques » rémunérés.
• La simplification de la réglementation : uniformisation du principe du quota en journées de pêche ou en marée et non plus en kilos pour éviter la fraude et le rejet de poisson commercialisable lors de leurs atteintes.
• Le soutien à la recherche sur l’étude d’un réensemencement d’alevins en milieu naturel, qui pourra déboucher en partenariat avec les fermes marines françaises à un geste écologique de grande ampleur.
• Le fait de permettre aux petites pêcheries de participer activement à l’essor de la culture d’algues marines, l’or vert, en tant que revenu complémentaire.