La question de fond qui se pose dans l’éducation nationale n’est pas la révision des programmes. Bien sûr qu’ils doivent évoluer en même temps que progressent les techniques et les connaissances. La question de fond est d’accorder les moyens indispensables pour donner à chaque élève, quelle que soit son origine sociale, les moyens d’acquérir les savoirs et les savoir-faire indispensables.
L’Éducation nationale devrait être vraiment une priorité, et ce à plus d’un titre. L’urgence est déjà de réparer les dégâts causés par la baisse importante des moyens alloués ces dix dernières années, qui frappent en premier les enfants des quartiers populaires, eux qui n’ont souvent que l’école pour leur permettre d’acquérir des connaissances et qui ont souvent besoin d’être épaulés dans leurs études. Et, pour qu’il y ait égalité des chances, il faudrait commencer par augmenter le nombre d’enseignants ainsi que les moyens alloués aux établissements scolaires des cités ou quartiers réputés difficiles, pour que l’école devienne un pôle d’attraction pour tous les jeunes. Des moyens en matériel et en enseignants, pour toutes les matières.