Questions de science
et de technologie


 N. Arthaud

Dans cette société inégalitaire, les plantes transgéniques peuvent être autant un bienfait qu’un malheur, selon à qui et comment elles servent !! Par exemple, celles qui permettent de supprimer les traitements insecticides - les plantes incorporant un gène du bacille de Thuringe bien connu des agriculteurs bio qui s’en servent pour lutter contre les chenilles - sont bien utiles ! Ce qui n’est pas le cas des plantes transgéniques qui permettent de répandre sans limite des herbicides, car elles sont devenues résistantes à l’herbicide grâce à un gène incorporé !
Je défends l’idée que la population travailleuse des villes comme des campagnes puisse contrôler les travaux des firmes semencières qui fabriquent ces plantes transgéniques. Certains scientifiques ont pris à cœur ce rôle et essaient de faire comprendre les possibilités immenses comme les enjeux de ces recherches. Mais pour aller plus loin, il faudrait aussi que la confiance s’établisse entre les fournisseurs, les chercheurs, les producteurs et les consommateurs... ce qui est une impossibilité dans une société capitaliste fondée sur la recherche du profit maximum et immédiat et où règne le secret des affaires ... mais qu’une société dirigée par le monde du travail, sous le contrôle permanent de la population pourrait organiser !
En attendant qu’un tel contrôle s’impose, je suis pour le principe de précaution maximum et pour refuser toute culture avant que soit faite la preuve de son innocuité tant du point de vue de la santé, que de l’environnement et des relations sociales.