Questions de science
et de technologie


 N. Arthaud

Je ne serai pas élue. Je me présente pour défendre les intérêts du monde du travail, mettre en avant les revendications vitales des travailleurs, celles pour lesquelles il faudra lutter collectivement quelque soit le prochain gouvernement. Ceci dit, je pense que l’état de la recherche et de la santé publique est aussi une conséquence de la guerre sociale que mènent tous les gouvernements depuis plusieurs décennies contre la population. Dans cette guerre, les crédits publics ont été détournés par dizaines de milliards au profit des entreprises et de leurs actionnaires, laissant à la recherche la portion congrue. Un Etat au service des intérêts de la collectivité commencerait par arrêter toutes ces subventions et exonérations de cotisations sociales et investirait dans la recherche publique, rétablirait les crédits amputés ces dernières années, embaucherait des chercheurs, des techniciens, des ouvriers dans des laboratoires. Il en va non seulement de l’emploi nécessaire à des millions de travailleurs au chômage, mais aussi de l’avenir de la société. Les industriels, les capitalistes de la pharmacie n’investissent que lorsqu’ils pensent que des profits sont à la clef. Ils n’en ont que faire de la santé des populations. Pour satisfaire les enjeux à venir en matière de santé publique, il ne faut pas les laisser faire, il faut au contraire organiser rationnellement la recherche en la mettant sous le contrôle de la collectivité.