Je ne sais pas, et je crois que pas grand monde ne sait, d’où vient ce taux d’échec. Quelle est la responsabilité des universités elles-mêmes ? Quelle est la part de jeunes qui s’inscrivent en université simplement parce qu’ils ont eu le bac et qu’il a fallu répondre à APB, mais qui sont déjà découragés des études et se demandent quelle voie suivre ?
Je veux rétablir, pour les jeunes à l’âge du baccalauréat, 18 ans, le Service National.
Je l’étendrai à tous les jeunes, garçons et filles. Je veux que chacun, à l’entrée dans la vie active, vive l’expérience de missions réussies, dans l’intérêt de la société, conduites en commun avec d’autres.
Chacun choisira la façon dont il veut servir, civile ou militaire. Mes parents ont accueilli pendant les années 1970 et 1980, dans la ferme familiale, des objecteurs de conscience ; pour certains, la loi de l’époque ne leur accordait pas de statut. Ils auraient été tellement heureux, eux qui ne voulaient pas porter d’armes, qu’un service civil leur soit ouvert ! Cela n’aurait que magnifié les services qu’ils rendaient.
Les jeunes en service national seront envoyés sur le territoire, en groupes organisés, encadrés et formés, là où on a besoin d’eux. Les préfets en seront chargés. Les besoins sont immenses, dans les villes comme dans les campagnes. Beaucoup de territoires sont à nettoyer sinon ils risquent d’être emportés par le feu. L’Office National des Forêts, plus vieille administration, n’a plus personne pour travailler à entretenir la forêt, ils sont devenus des surveillants et des censeurs. Les Chambres d’agriculture et les organisations agricoles, les agglomérations et communautés de communes, auraient tant de travaux d’entretien à faire, si on leur envoyait les bras pour les faire.
Combien trouveront aussi à s’épanouir auprès des personnes âgées, des handicapés, et dans toute forme d’action sociale.
C’est la disposition la plus chère de mon programme, 10 milliards d’euros, mais nous en avons besoin pour retrouver l’ensemble de la jeunesse française, qui est aujourd’hui morcelée.
Je crois que le Service les lancera dans la vie, les aidera à trouver leur vocation, et qu’ils s’impliqueront complètement dans leurs études, parce qu’ils sauront pourquoi ils sont là et où ils veulent aller.