Les élèves de cet âge n’ont pas vécu eux-mêmes grand-chose, alors comment peuvent-ils se libérer des stéréotypes ? Comment faire un choix personnel ? Ils reçoivent une éducation trop sèche et coupée des réalités, enfermés dans une boîte de 3 ans à 16 ou 18 ans. Peut-on faire l’économie de la vraie vie ?
Je serais heureux que tous les élèves découvrent l’artisanat, le travail, et aussi la vie de la ferme, apprennent à planter comme à arracher, à traire la vache ou à brosser le cheval et pourquoi pas… à tuer une poule. Ne serait-ce que pour comprendre qu’on la mange et la valeur de la vie.
Et je crois que nous aurions tout intérêt à permettre à des adolescents une alternance, entre le collège et le monde extérieur, beaucoup plus tôt qu’à 16 ans. Pour tous, pas seulement pour ceux qui seraient « orientés » vers des filières « professionnalisantes ».
Je veux que l’école donne confiance, pour aider chacun à trouver sa voie. Il doit être possible de changer d’orientation sans que ce soit vécu comme un drame, à mesure que le jeune discerne ses propres aspirations et son avenir.
Ainsi les filles, en particulier, se sentiront plus en confiance pour aller vers des disciplines et des carrières scientifiques, et sans doute, les garçons plus en confiance pour aller vers des filières littéraires !