J’ai été berger, chef d’exploitation jusqu’à mes 22 ans, alors que mon père était cloué sur un lit de plâtre. Élu maire de mon village à 21 ans, j’ai été recruté dans un bureau d’études d’équipement rural ; puis j’ai créé le mien, et je l’ai développé jusqu’à mon élection à l’Assemblée nationale en 2002. J’ai embauché une équipe d’ingénieurs, j’ai participé à des très grands projets, j’ai innové en apportant en Lot-et-Garonne le goutte-à-goutte, que j’avais été observer en Israël. Tout cela date d’avant la vague actuelle de l’intelligence artificielle, mais il y avait déjà beaucoup d’automatismes et, au fond, de robots.
Pourtant, le recrutement le plus profitable que j’aie fait, c’était un sociologue.
Je suis sûr que l’Homme trouvera sa place dans la révolution technologique, s’il refuse de se laisser déposséder. Elle menace de faire de nous ses serviteurs. Devenons-en les maîtres !
Nous avons besoin de vous, les scientifiques, pour nous y aider ! Si les technologies accélèrent, nos cerveaux humains restent essentiellement les mêmes ; et c’est à nous, non aux choses, de prendre les décisions.