Questions de science
et de technologie


 J. Lassalle

Les forces conjuguées du soleil et des mers sont susceptibles de produire autant d’énergie que le pétrole, et de se substituer au nucléaire. Dans notre pays où le soleil ne se couche jamais, entre l’Hexagone et les outremers, comme sur le continent africain que l’on dit déshérité, comment croire que l’énergie solaire puisse faire défaut ? Je suis certain que le solaire se serait développé bien plus vite, si les intérêts pétroliers ne l’avaient freiné.

Je proposerai un investissement massif dans l’énergie solaire. Nous avions montré son potentiel depuis quarante ans avec l’installation de miroirs dans les Pyrénées-Orientales. Mais ils posent aussi défi de l’intermittence, plus encore que le photovoltaïque. Je suis allé rencontrer les chercheurs de Font-Romeu, qui travaillent sur des alternatives aux sels fondus. Je consacrerai un grand effort de recherche au stockage de l’énergie solaire.

Déjà sur le photovoltaïque, la plus grande centrale d’Europe vient d’être ouverte à Cestas en Gironde. Le prix de revient de l’énergie solaire a baissé avec 30 ans d’avance sur les prédictions des experts de l’ADEME : elle est aujourd’hui moins chère que l’éolien ou le nucléaire, selon la Cour des Comptes.

Et c’est notre réglementation nationale qui freine les projets !

Je veux faciliter les initiatives des collectivités pour la production d’énergie renouvelable : le petit hydroélectrique, le solaire… J’ai fait l’expérience, comme maire, de la distance entre les beaux objectifs du « Grenelle de l’environnement », et la réalité des autorisations sur le terrain. Favorisons l’autonomie énergétique, sans autorisation préalable d’ERDF/Enedis, comme cela se fait en Allemagne.