Questions de science
et de technologie


 J. Lassalle

Je propose de créer un Institut National pour la Qualité de la Vie, avec un budget important qui lui permettra de financer sur tout le territoire des projets, des recherches-actions.

Le monde agricole, dont je viens, fait encore grand usage de pesticides. La Politique agricole commune (PAC) et le ministère français de l’Agriculture nous ont orientés vers un productivisme à tout crin. La PAC a réduit nos agriculteurs à l’état de sous-traitants de grandes entreprises qui leur fournissent les semences, les intrants, et leur achètent leur production à des prix de plus en plus dérisoires. L’enseignement agricole, si efficace des années durant, est resté enfermé dans ce modèle productiviste.

Il existe pourtant en France une agriculture de qualité, attachée au respect des bêtes et des plantes : celle que j’ai connue quand j’emmenais les brebis à l’estive. Une tradition que le pastoralisme a conservée intacte en Haut-Béarn.

Je déclarerai les campagnes de France " grande cause nationale ". Je reprendrai 3 milliards sur le budget de la PAC pour soutenir ces agriculteurs qui, de toutes leurs forces, aiment leur métier et attendent qu’on les soutienne.

Nous devons évaluer et revoir la politique en matière d’addictions. Nous avons de grands progrès à faire pour nous libérer des addictions. De nombreux maires, éducateurs, médecins m’ont dit s’inquiéter de la recrudescence de la consommation de drogue chez les plus jeunes. La cruauté de notre temps, l’éclatement, pour diverses raisons, de la cellule familiale, y contribuent certainement. Mais ce fléau frappe bien au-delà des jeunes ou de personnes en difficulté.

Nous devons reconnaître l’échec des politiques maintenues telles quelles depuis trente ans, une répression officielle mais presque inappliquée, et accepter une rupture. Commençons par faire le bilan de ce qui a été tenté jusqu’ici, chez nous comme ailleurs. Cherchons à mieux aider ceux qui n’ont plus actuellement aucune chance de s’en sortir seuls. Redonnons le goût d’une vie normale, à des hommes et des femmes qui ont perdu les raisons d’y croire et d’espérer.