Comme indiqué à la réponse de la question V.1, le financement de la recherche fondamentale n’est pas un pari sur l’avenir ; c’est un investissement pour l’avenir. C’est de la recherche fondamentale et des rencontres interdisciplinaires que viennent les découvertes de rupture. Si la France a une école mathématique majeure, si elle est en pointe en physique et dans les développements algorithmiques qui président aux applications numériques, c’est parce qu’elle a su maintenir des chercheurs et des enseignants-chercheurs dans le domaine, sans exigence de résultats concrets immédiats. Il est indispensable que nos chercheurs puissent continuer leurs travaux dans les meilleures conditions. S’il est important et utile que l’ANR oriente une part de ses appels à projet selon les besoins émergeant dans différentes disciplines, il est tout aussi important qu’une part de ses appels soient « blancs », c’est-à-dire sans finalité immédiate et soient donc des projets de recherche fondamentale.