Je m’inscris complètement dans cette vision pragmatique et efficace. A ce titre mon programme consacre cinq mesures pour « faire de la préservation de notre biodiversité une priorité absolue » :
• Faire évoluer notre conception de la biodiversité ajoutant à la protection de ce que l’on peut appeler la biodiversité extraordinaire (sites exceptionnels et espèces menacées), la préservation de la biodiversité ordinaire, celle que l’on détruit sans y prendre garde.
• Intégrer un volet de protection des océans face à la pêche intensive notamment de notre domaine maritime qui est avec 11 millions de km2 le deuxième au monde.
• Protéger les zones humides et les paysages, lutter contre le « mitage » de nos campagnes, préserver les espaces naturels, essentiels à la vie sauvage.
• Protéger les pollinisateurs, essentiels pour préserver la diversité de la vie végétale, notamment les abeilles.
• Faire de la protection animale une cause nationale.
Ma méthode consiste aussi à développer une écologie de projet, méthode qui a particulièrement manqué à la biodiversité jusqu’ici. C’est celle-ci qui permettra d’entrer de plain-pied dans l’ère de la restauration de la biodiversité et de la gestion durable, comme le préconisent les objectifs de développement durable. J’entends par exemple encourager les projets positifs de génie écologique qui visent à protéger la biodiversité (création de zones humides ou de forêts) ou à améliorer la qualité de l’air (développement de la nature en ville). Le travail de simplification administrative que j’engagerai profitera aux emplois dans le domaine de la valorisation de la biodiversité. J’envisage de reprendre les règles d’opposabilité pour sortir de l’ambiguïté actuelle des textes sur les questions de biodiversité et assurer une vraie opposabilité là où elle s’impose et la supprimer là où les enchevêtrements de règles « molles » qui ménagent tous les objectifs engendrent un droit de l’environnement aussi insatisfaisant sur le plan environnemental qu’incompréhensible et risqué pour les entreprises.