Il s’agit là, plus que d’un débat de santé publique, d’un véritable problème de démocratie. Je rappelle que 80% des Français sont opposés à la culture des OMG en plein champ, et que deux tiers d’entre eux sont inquiets de l’éventuelle présence d’OGM dans leur alimentation. Au sein de l’UE, en raison des règles de vote à la majorité qualifiée, même une majorité d’États ne peut s’opposer aux OMG. En avril 2015, l’autorisation de commercialisation de 19 OGM supplémentaires a été accordée par la Commission alors que 19 des 28 pays de l’UE étaient contre ! Les règles de la libre circulation font que ces produits se retrouvent en France, contre l’avis de la population et du gouvernement. Preuve que cela est imposé par Bruxelles : en 2008, la France a été condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne à payer 10 million d’euros d’amende pour avoir tardé à autoriser la commercialisation d’OGM.
Nous souhaitons quant à nous interdire les OGM, y compris dans la nourriture animale. Mais j’insiste sur le fait que cela n’est possible que si nous sortons de l’Union européenne. Par ailleurs, nous sommes favorables à la recherche génétique dans le domaine agricole, dont nous voulons accroître les moyens. Cela doit se faire dans le respect du principe de précaution et du choix démocratique des Français.