Questions de science
et de technologie


 E. Macron

L’attractivité des carrières dans la recherche publique, y compris l’attractivité internationale, tient à plusieurs facteurs : les perspectives d’emplois, la rémunération, les infrastructures et les environnements scientifiques, mais aussi l’atmosphère politique du pays, son dynamisme, la facilité qu’il y a à monter des équipes et à se lancer dans des projets hors des sentiers battus. On peut aussi évoquer le manque de reconnaissance et de valorisation des activités partenariales ou des activités internationales, qui peut brider les initiatives. Toutefois, pour les chercheurs étrangers et les chercheurs français expatriés qui souhaitent revenir en France, la qualité de vie de notre pays compte beaucoup, notamment la gratuité de l’école ou des soins, alors que le coût en est très onéreux aux Etats-Unis ou en Angleterre.
Comme je l’ai déjà précisé, l’augmentation de l’investissement dans des secteurs-clés concernera au premier chef la recherche et l’innovation, et cela aura un effet vertueux sur l’emploi scientifique. J’ai bien conscience qu’il faut offrir plus de perspectives à nos jeunes chercheurs. L’autonomie de recrutement et de gestion des carrières des universités aura des effets positifs. Les établissements auront plus de latitude dans leurs politiques de primes, plus de latitude pour déterminer les rémunérations des agents non-fonctionnaires (doctorants, post-doctorants, contrats de mission ou CDI). Je veux aussi que soit mieux valorisée la capacité des chercheurs à monter des contrats partenariaux, des chaires, à porter des projets internationaux. Notre politique de recrutement sera ainsi plus attractive.