Questions de science
et de technologie


 E. Macron

Nous voulons développer l’attractivité de la France pour les activités de recherche privées et publiques. C’est la raison pour laquelle nous sanctuariserons le Crédit Impôt Recherche, car en matière fiscale la stabilité est clef. C’est un outil de soutien à l’innovation et au développement qui doit être maintenu. Cela n’a pas de sens d’opposer, comme le font certains, le CIR et le financement de la recherche publique. Ce ne sont pas des vases communicants et ils ne servent pas aux mêmes objectifs. Est-ce que le CIR répond en l’état et à lui seul au problème de l’emploi scientifique ? évidemment non, et je n’ignore ni les débats et ni les différentes analyses, mais je ne crois pas non plus qu’il en soit un frein. Comme tout dispositif le CIR doit être régulièrement évalué et il peut être amélioré, avec l’objectif de renforcer la recherche partenariale et en veillant à sa stabilité.
Au-delà du CIR, il faut distinguer la question d’une économie de la connaissance qui comptera notamment plus d’ingénieurs et de docteurs qu’aujourd’hui, et la question de l’emploi scientifique public. Sur le premier point, c’est une transformation globale de notre compétitivité, de notre système d’innovation et de notre système de formation supérieure que nous allons lancer. Un des leviers forts de cette transformation sera le plan d’investissement que nous déploierons sur cinq ans, et dont un des piliers sera l’innovation, et qui aura notamment un effet sur l’emploi scientifique industriel. Avec des moyens supplémentaires alloués au financement de projets, la diversification des sources de financement et l’augmentation des moyens contractuels, tout cela aura également un impact positif sur l’emploi scientifique public, qui relève de la liberté de recrutement qui sera pleinement donnée aux établissements.