Questions de science
et de technologie


 E. Macron

Notre futur sera numérique, ce n’est aujourd’hui plus une option. Mais il nous appartient de construire ce futur, en tenant compte de nos valeurs, de nos priorités et de notre histoire. Chacun doit pouvoir être acteur de ce futur. Selon une formule bien connue, il faut donner à tous les moyens de « programmer ce futur » et pas d’être programmé par lui. Cela passe, et cela rejoint la question III.1, par le fait que notre système éducatif fournisse à tous une éducation de base. Il ne s’agit en aucun cas de vouloir former des spécialistes mais de donner les principales clés du monde numérique.
Fournir ce socle à tous est nécessaire si l’on souhaite, et ce sera pour moi un point d’extrême vigilance, que le futur numérique soit bénéfique au plus grand nombre, et pas confisqué par quelques-uns. Cela passe par un développement des enseignements numériques (voir III.1).
En complément, il faut que les formations de nos futurs décideurs potentiels s’ouvrent beaucoup plus au numérique qu’actuellement. Les universités, les grandes écoles ou encore les instituts de type Sciences Po doivent offrir dans chacun de leurs cursus des formations adaptées au numérique. Il en est de même pour les classes préparatoires. Il n’est pas normal que des étudiants doivent aujourd’hui attendre quasiment l’âge de 20 ans, et deux ans après le baccalauréat, pour bénéficier d’un réel enseignement d’informatique.
Et bien entendu, les écoles ou instituts qui forment tout au long de la vie doivent aussi participer à cette révolution culturelle.