Le dérèglement climatique a déjà des conséquences dramatiques sur la vie des populations les plus vulnérables. Au-delà de la multiplication des catastrophes dites « naturelles », qui ont un coût faramineux, il fait peser des risques sur la production agricole, et donc sur la sécurité alimentaire ; il exacerbe les risques de conflits pour l’accès aux ressources, pousse des populations sur les routes de l’exil, avec le défi que représentent les migrants environnementaux, accroît la pression sur les zones humides et côtières… C’est un facteur majeur de déstabilisation, dont la Syrie, le Sahel et le bassin du lac Tchad sont des exemples criants. Promouvoir le développement durable des pays du Sud est le seul moyen efficace à long terme pour contenir l’afflux de migrants sur le territoire français en limitant le nombre de réfugiés climatiques. C’est à ce titre un enjeu de sécurité nationale. Il est indispensable, pour maintenir la confiance entre les parties de l’accord de Paris, de respecter nos engagements en matière de financement. Nous souhaitons en outre retrouver une ambition dans le domaine de l’aide publique au développement, notamment augmenter les dons gérés par l’AFD, dont le développement durable est une priorité.