Questions de science
et de technologie


 JL Mélenchon

Le programme énergétique de la France Insoumise est clair : "Viser la sortie des énergies fossiles et du nucléaire". La France a les capacités intellectuelles, technologiques, industrielles pour engager un programme permettant d’arriver à l’horizon 2050 à une énergie 100% renouvelable. Nous ne sommes certes pas les seuls à le dire (voir le rapport Negawatt), et il ne manque que la volonté politique pour engager un tel programme. Cette volonté politique, nous l’avons.
Pour répondre plus précisément à la question posée, nous pourrions rappeler qu’il n’y a pas que l’éolien ou le photovoltaïque qui soient "intermittents". Les résultats de l’année 2016 ont permis de montrer à quel point l’énergie nucléaire pouvait elle aussi être "intermittente", avec une disponibilité globale du parc nucléaire ne dépassant pas les 65%...
Mais plus sérieusement, vous posez la question du stockage de l’énergie électrique durant les périodes d’intermittence : les solutions, même si certaines ne sont pas encore parfaitement utilisables à grande échelle, ne manquent pas :
- Stockage hydraulique (lacs aval et amont), méthode existante (Lacs Blanc et Noir dans les Vosges) et abandonnée dans les années 60.
- "Power to gas) Stockage par électrolyse de l’eau (production d’hydrogène et oxygène)
- Méthanation (production de méthane de synthèse par réaction de l’hydrogène avec le C02 récupéré lors de la production de biogaz)
L’objection qui est souvent faite à ces méthodes de stockage concerne leur rendement, puisque à chaque étape de transformation de l’énergie il y a perte. Mais rappelons que dans le cas des énergies renouvelables, le combustible primaire (vent, soleil) est gratuit. Une autre objection concerne la maîtrise de ces technologies de transformation. Mais là aussi, c’est d’abord une question de volonté politique et de financement, lorsque que l’on compare aujourd’hui la part de budget de l’Etat accordé au développement sur le nucléaire à celle sur les énergies renouvelables.