Les résultats du CIR sont mitigés, une récente étude vient de le confirmer. Pour certaines entreprises, il constitue un vrai atout qui leur permet de s’investir plus fortement dans la recherche. Pour d’autres, il s’agit d’un instrument d’optimisation fiscale qui confine à l’effet d’aubaine. Je veux que le CIR ait un impact beaucoup plus fort sur l’emploi des docteurs, afin d’accélérer la diffusion de l’esprit de recherche. C’est pourquoi je procéderai à un conditionnement du CIR à l’emploi de docteurs : au-dessus d’un seuil à déterminer, le CIR ne pourra être octroyé que si le pourcentage de docteurs parmi les effectifs de R&D est d’au moins 25% (contre 12% en moyenne) ou que des embauches sont prévues.
Cette dernière mesure sera une forte incitation à l’emploi des docteurs dans le privé. Mais je veux aussi le soutenir par d’autres mesures :
Le développement du portfolio du docteur, valorisant les différentes expériences, et les compétences acquises au cours de la formation doctorale, dans une perspective d’utilisation en dehors de la recherche académique. Les docteurs ont des compétences importantes et rares, trop peu mises en valeur.
Le développement d’écoles des docteurs dans chaque site universitaire, offrant de véritables services de lien avec les employeurs, de formation, de suivi après la thèse.
L’augmentation importante des recrutements de docteurs dans la haute-fonction publique.