Je partage totalement ce constat, et je suis navré de constater dans les débats qu’il y a une forme de pensée magique chez de nombreux responsables politiques qui vis-à-vis du numérique ne réalisent pas que le rythme de la transformation est sans commune mesure avec les précédentes révolutions industrielles. C’est pour cela que j’ai voulu placer le débat sur le terrain des transformations du travail, avec le revenu universel et la taxe sur les robots, qui sont des éléments de réponse à la transformation numérique.
Pour élever le niveau de compréhension, il faut soutenir la recherche, le partage des savoirs et l’accompagnement.
La recherche sur la transformation numérique de notre société est indispensable, et le soutien que j’apporterai à la recherche en Sciences humaines et sociales en sera un levier. C’est évidemment aux chercheurs d’en définir les axes, mais on peut penser à l’impact sur le travail, sur l’identité, sur la sécurité, sur la liberté, sur l’attention, sur la cognition, sur la mémoire, sur l’éducation, sur la santé, etc.
Le partage des savoirs passe par de nombreux aspects :
D’abord la place des sciences du numérique dans le système éducatif. Je répète ma volonté de fournir à tout futur citoyen les principales clés pour comprendre le monde numérique dans lequel il vit. Les décideurs de demain auront a minima bénéficié de ces enseignements d’initiation. Il faut ensuite compléter ce dispositif ouvert à tous par des cursus plus spécialisés, adaptés aux formations et aux futurs métiers des uns et des autres. Ces cursus plus spécialisés doivent être mis en place le plus rapidement possible, les enjeux sont immédiats et il convient de ne pas attendre..
Le développement de la formation continue dans les universités et les grandes écoles doit aussi permettre d’élever le niveau de partage de ces savoirs.