Questions de science
et de technologie


 B. Hamon

Cette question est au cœur de mon engagement dans cette campagne présidentielle. On a trop attendu pour prendre toute la mesure du défi que constitue le changement climatique. Alors que certains continuent à en contester l’origine anthropique, et ne font que provoquer un retard dans la mise en œuvre des mesures nécessaires, j’ai décidé de placer cette question en haut des priorités de notre pays, et d’agir pour qu’il en soit de même au niveau européen. Agir pour le climat, c’est une action transversale, qui va de la politique du logement et de l’urbanisme à celle de l’éducation, en passant par la fiscalité : je veux que chacune de nos politiques s’inscrive dans la lutte contre le changement climatique.
Je m’engage sur plusieurs aspects complémentaires et nécessaires :
Je lancerai un plan d’efficacité et de sobriété énergétique (isolation, transports en commun, véhicules propres). J’inciterai à la réutilisation des matériaux, à l’éco-conception, à des plans zéro déchet et à la sortie programmée de l’incinération.
Je porterai à 50% la part des énergies renouvelables dans le mix électrique d’ici 2025 en favorisant la production décentralisée et citoyenne d’énergie, avec un objectif de 100% de l’énergie en 2050.
Pour une fiscalité plus verte, je modulerai la TVA en fonction de l’empreinte environnementale, je plafonnerai puis supprimerai progressivement les niches fiscales anti-environnementales en commençant par la fiscalité du diesel, en mettant en place une taxe carbone. Les ressources correspondantes seront rendues aux ménages et aux territoires.
Pour développer les nouvelles mobilités, j’offrirai des alternatives à la voiture individuelle. Je donnerai la priorité à la rénovation et au développement du ferroviaire. Je confierai la gestion de l’écotaxe aux Régions. Je m’opposerai au niveau européen au 4e paquet ferroviaire qui entend intensifier la concurrence. Je refuserai la privatisation des aéroports régionaux
Je prendrai l’initiative d’un ambitieux programme pour la transition écologique et économique, avec la mise en œuvre par un plan d’investissement de 1 000 milliards d’euros.
Je proposerai à nos partenaires une Europe de l’énergie. La première communauté européenne fut celle du charbon et de l’acier. Le temps d’un nouveau souffle est venu, celui d’une stratégie européenne pour l’environnement, la sobriété, l’efficacité et l’indépendance énergétiques, la maîtrise du prix de l’énergie, la réindustrialisation et la souveraineté.
C’est donc une politique complète que j’entends mettre en œuvre pour essayer de limiter le réchauffement et réduire ses conséquences. Je m’engage donc à ce qu’en fin de mandat, les lois de finance soient être conformes avec les objectifs de la COP 21 : il s’agit de transformer notre modèle de développement, pour protéger la planète.