La France a aujourd’hui besoin d’un programme national de recherche en santé publique qui doit permettre des progrès dans les domaines de la prévention, des politiques de santé et de la lutte contre les inégalités de santé. L’INSERM en a fait une priorité, il faut la soutenir budgétairement de manière plus importante. Ce programme de recherche sera le pilier de la transformation du système de santé en matière de prévention, d’innovation médicale, de santé environnementale ou de démocratie en santé. Mon objectif est de construire une politique de santé active, plutôt que passive et conduisant à des déremboursements au vu de l’augmentation des dépenses de santé, dont certaines pourraient en fait être évitées. Ma philosophie est d’appuyer les politiques publiques sur deux piliers : des valeurs claires, comme l’égalité et la justice, et une méthode moderne, en m’appuyant sur les travaux des chercheurs pour utiliser les dernières avancées de la science, alors que trop souvent on continue des politiques dont l’évaluation scientifique montre qu’elles sont dépassées.
La Stratégie nationale de santé, la loi de modernisation de notre système de santé et les grands plans de santé publique ont bien identifié les défis actuels. La recherche en santé publique doit être à la hauteur des enjeux de ces politiques : une recherche de pointe, reconnue à l’international, tournée vers l’innovation et les technologies de rupture, contextualisée et adaptée aux besoins d’amélioration du bien-être des populations et de l’efficience du système de santé et en capacité d’éclairer la décision publique.
Parallèlement, la politique de prévention en santé sera renforcée par les mesures suivantes :
1. Parce que c’est dès le plus jeune âge que la prévention est la plus efficace, je renforcerai l’éducation et la promotion de la santé à l’école autour du « Parcours éducatif », avec plus de place pour le sport, le renforcement de la médecine scolaire sur la prévention, l’apprentissage de la nutrition et des comportements favorables à la santé, l’interdiction faite aux lobbys de rentrer dans les cours d’écoles.
2. Le budget de la prévention et son évolution seront inscrits dans la loi afin de mieux pouvoir la piloter.
3. Pour protéger la santé des consommateurs et des agriculteurs, je soutiendrai l’agriculture biologique à prix accessibles et interdirai les perturbateurs endocriniens et les pesticides dangereux. Je favoriserai la recherche et le développement de produits de substitution dont l’innocuité est avérée.
4. Parce que l’air que nos enfants respirent est devenu dangereux, nous organiserons la sortie du diesel, la généralisation de la voiture électrique, l’arrivée de la voiture à hydrogène, le recours aux énergies renouvelables non polluantes et le renouveau du train via le ferroutage.